BIM : peu de logiciels ont fait couler autant d’encre dans le monde de l’architecture. D’innombrables articles et ouvrages ont retracé ses atouts… et ses inconvénients !
Il est vrai que l’outil apporte d’indéniables bénéfices pour une agence d’architecture. Avec sa méthode de modélisation 3D contenant des informations précises sur chaque élément, sa base de données partagée et sa gestion de projet intégrée, BIM est rapidement devenu une référence au sein des studios d’architecture et des bureaux d’études. Nombreux sont ceux qui y ont trouvé de notables avantages : réduction du nombre d’erreurs et des incohérences entre les différents plans, amélioration de la coordination entre l’ensemble des acteurs du projet, optimisation des coûts et des délais ou encore meilleure gestion de l’exploitation et de la maintenance du bâtiment une fois construit.
Mais voilà, ses détracteurs sont tout aussi nombreux ! En effet, la solution a aussi généré des réticences et des déconvenues. Un prix initial élevé, une nécessaire formation longue et coûteuse ou encore un changement profond des habitudes de travail sont autant de points pouvant décourager certains acteurs, notamment au sein des agences d’architecture de petite taille. A cela s’ajoute des problématiques techniques nouvelles, telles que la gestion des droits et la propriété des données, la question du versionnage si plusieurs utilisateurs modifient simultanément la maquette sans coordination.
Bref, vous l’aurez compris, si BIM suscite l’intérêt, il attire aussi de nombreuses critiques ! C’est pourquoi de nombreux spécialistes s’y sont intéressé depuis son avènement. Mais si tout a déjà était dit, pourquoi réaliser un livre de plus sur ce sujet ? Si la question se pose légitimement à Olivier Celnik et Christophe Lheureux, il semble évident qu’au regard de leur connaissance du milieu de l’architecture (et des architectes) la lecture des usages de BIM prend une autre tournure. A travers ce guide pratique rassemblant les retours d’expérience de 70 professionnels, ils réalisent un droit d’inventaire leur permettant d’identifier les pratiques contre-productives, de comprendre les déçus et de permettre ainsi aux différents acteurs de profiter des bénéfices du BIM sans en subir les dérives.
Les deux auteurs nous livrent donc ouvrage à découvrir pour tous ceux qui souhaitent un nouveau regard sur l’incontournable BIM, à la fois pragmatique et raisonné. Et peut-être, ainsi changer d’avis.
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